Myriam Lang et Dunia Mokrani ( collectif) - Au-delà du développement
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Éthologie
Dans le Mode de Production Humain, les Ressources de Vie des humains sont obtenues grâce à la chasse et à la cueillette. Quand les lieux où ils vivent sont épuisés, ils se déplacent pour en trouver d'autres. C'est ainsi que les homos sapiens quittent l'Afrique et se répandent en Eurasie puis aux Amériques. Les humains passent de quelques centaines d'individus à quelques millions.
Il y a 10 000 ans environ, c'est le passage au Mode de Production Domestique. Peu à peu les humains apprennent à développer tout ce qui chez les vivants non humains - animaux et plantes - peut leur servir de Ressources de Vie directes comme l'alimentation ou indirectes comme le transport ou la protection. Les humains atteignent quelques centaines de millions d'individus.
Il y a 5 000 ans, c'est le début du Mode de Production Industriel où les humains transforment tout le non-vivant possible en Ressources de Vie. Il y a 7 milliards d'humains actuellement et ce chiffre va encore augmenter.
Ces trois modes de production se déroulent dans un contexte de concurrence. Il y a des pénuries et des expansions temporaires. Le nombre des humains a tendance à atteindre un maximum possible en fonction des disponibilités des ressources à un moment donné.
Quand une ressource nouvelle apparaît elle semble infinie et la population explose puis cette ressource a tendance à se tarir et la population se stabilise. Ces à-coups sont rarement paisibles. Le développement, c'est de la concurrence pacifique
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Commentaires
Les humains sont passés de Chasseurs Cueilleurs au Mode de Production Agricole, puis au Mode de Production Industrielle grâce aux outils, au langage, aux
échanges de cultures dus au déplacement découlant des conquêtes, nécessaires à leurs Quêtes de Ressource de Vie et de Reproduction.
Les modes de production:
Entre
200 000 et 10 000 avant aujourd'hui, les humains connaissent principalement le Mode de Production Humain. Ils sont quelques millions à la fin de cette
période. Il y a encore aujourd'hui des chasseurs cueilleurs.
Puis
ils passent au Mode de Production Domestique - domestication des plantes et des
animaux . Vers 3500 avant aujourd'hui, ils sont quelques centaines de millions
.
Depuis
cette date, ils sont dans le Mode de Production Industriel et en 2014 on compte
plus de 7 milliards d'humains. On en
prévoit 9 en 2050. Mais certains humains sont encore dans les deux modes de
production antérieurs.
Les outils:
Le
premier outil de l'humain est sa Main et il est le seul où elle s'est développé
de manière aussi importante. Elle fait des Outils. Chaque mode de production
créée les siens. Leur nombre et leur spécificité sont proportionnels au nombre des humains. Mais
sans mains, pas d'outils et sans outils, peu d'humains.
Le langage:
Tous
les vivants communiquent. Tous les animaux produisent des sons. Certains vont
même jusqu'à posséder un langage de communication. Les humains sont sociaux et
leurs groupes sont de plus en plus importants. Leur langage devient de plus en
plus complexe et l'écriture n'est qu'une forme d'extension extrême de ce
langage. Là aussi, pas de langage, pas de groupes et sans écriture, pas de grands
groupes tels que les états populeux actuels.
Les cultures:
Chaque
groupe possède une culture c'est à dire des manières de penser, d'agir et de
sentir spécifiques aux millions de groupes qui existent depuis la famille
nucléaire jusqu'à l'Etat Terre.
Les déplacements:
Les
déplacements entraînent la fusion de certains d'entre plus ou moins
pacifiquement. Ils sont dus soit à l'augmentation des humains soient à la
recherche des ressources de vie et de reproduction soit à l'évolution
technologique.
Les conquêtes:
Tous
les humains sont en concurrence plus ou moins pacifique. Les humains sont
sociaux, ce sont donc les groupes qui sont en concurrence. Il y a souvent des
fusions mais avec des passages par des conquêtes plus ou moins cruelles.
Pour réaliser cette quête de ressources de
vie, ils ont appris à cultiver, à
extraire, à multiplier les richesses
que fournit notre (?) planète « Terre ».
Apprendre à cultiver:
Il
y a trois milliards d'années, tous les vivants sont des monocellulaires qui se
ressemblent forts les uns les autres. Puis apparaissent les monocellulaires
autotrophes et les monocellulaires hétérotrophes.
Dans
une phase suivante, des monocellulaires des deux catégories fusionnent. C'est
d'un côté le début du règne des végétaux et de l'autre celui des animaux. A
chaque instant, les mieux adaptés se développent et les moins bien adaptés
tendent à disparaître. Il y a entre cette époque et aujourd'hui des étapes qui
aboutissent aux millions d'espèces actuelles. Mais le vivant c'est la cellule
avec son noyau et la molécule ADN qu'il comporte. On peut donc affirmer qu'il
n'y a pas de différence de nature: les espèces ne sont qu'une forme
d'assemblages de vivants monocellulaires.
Chez
les animaux, pour un vivant monocellulaire tous les autres sont des ressources
de vie et par conséquent chez les vivants multicellulaires, pour une espèce
toutes les autres sont une ressource avec cette différence qu'un vivant
multicellulaire étant très complexe, sa quête de ressources de vie l'est
également.
Mais
quelque soit la complexité, c'est toujours le mieux adapté qui l'emporte sur le
moins bien adapté. Par exemple, les animaux ont tenté de se nourrir de toutes
les autres espèces qui les environnent. S'ils en meurent ou en tombent malades,
ils n'y reviennent plus et si cela leur est utile, ils s'en servent à nouveau. Dans
le premier cas, la ressource n'est pas adaptée et dans le second elle l'est.
L'apprentissage est le fait du hasard.
Les
chasseurs cueilleurs récoltent des végétaux et peu à peu s'aperçoivent de leur
cycle de vie qu'ils domestiquent au moment du mode de production domestique.
Les autres animaux suivent le même chemin mais comme ils n'ont pas de mains,
cela tourne court pour la majorité d'entre eux sauf pour un petit nombre - les
insectes sociaux comme les fourmis champignonnières, les abeilles mellifères
etc ...
Multiplier les richesses:
La
multiplication des richesses est le résultat de la multiplication des vivants.
S'il y a beaucoup d'abeilles il y a beaucoup de miel. S'il y a beaucoup
d'humains, il y a beaucoup de champs de blés et beaucoup de gratte-ciels. Si le
blé moyen oriental n'existe pas , les
humains peuvent le remplacer par le riz asiatique ou le maïs américain.
Notre planète « Terre »:
Il
n'y a que les humains qui parle de planète Terre. lls ne sont qu'une partie
infinitésimale des vivants. Les vivants eux-mêmes sont une forme du non vivant
universel. Ils sont l'Univers donc ils sont la Terre et non sur la Terre.
Aujourd’hui, ce développement des ressources
naturelles (?), est porté à son maximum par
rapport à nos possibilités (?). cependant la Terre ne peut donner plus qu’elle ne produit (?).
Maximum:
Dans
le mode de production humain, la population plafonne à quelques millions
d'humains, dans le mode de production domestique à quelques centaines de
millions et dans le mode de production industriel à une dizaine de milliards. Or
il existe dans l'Univers, des trilliards de trilliards de trilliards d'étoiles
donc de systèmes solaires comme celui qui nous concerne. Les ressources de vie
et de reproduction sont illimitées. Même si cela ressemble à de la science
fiction on peut imaginer un mode de production "solarien" puis
galactique.
Notre (?) population exige de plus en plus
de sa mère (?) « La Terre ».
Nous créons de plus en plus de besoins,
ce qui est le but même de l’économie. Parallèlement cela nous a fait
réaliser des bénéfices réinvestis dans cette course au meilleur confort pour
les plus aisés. Nous avons débouchés sur l’opulence, le luxe, le gaspillage, et
entamons chaque année les réserves de la mère « Terre » de plus en plus tôt par rapport au
calendrier.
Nous créons de plus en plus de besoins:
Dans
le mode de production domestique, les humains apprivoisent les chevaux et s'en
servent de moyens de transport. Au pas, le cheval fait 7 km à l'heure. Dans le mode
de production industriel, le camion qui lui succède roule à la moyenne de 60 km à l'heure c'est à dire
9 fois plus vite. Ce n'est pas un besoin, c'est un fait. Sur une même distance,
le camion fait 9 fois plus de voyage. C'est d'une certaine manière la raison
pour laquelle, des milliards d'humains ont succédé à des centaines de millions.
Mais une fois qu'il y a des milliards d'humains on ne peut revenir au cheval de
transport. Sinon on revient au mode de production domestique et à quelques
centaines de millions d'humains. Ce qui compte ce n'est pas le besoin c'est la
ressource. S'il n'y a pas de ressource, le mieux adapté s'en sort et le moins
bien adapté disparaît.
Ce qui est le but même de l’économie:
Les
humains sont des animaux sociaux: ils trouvent leur ressources de vie par le
travail et le travail se fait toujours en groupe. L'économie est une science au
service de cette quête. L'économie n'est pas un vivant, elle ne peut avoir de
but. Ce sont les vivants qui ont un but.
Cette politique de néolibéralisme engendre l’égoïsme,
l’individualisme. Nous pensons
« Je », nous ne pensons plus « 7 milliards d’humains » et
les générations à venir.
Il existe toujours de très pauvres et de très riches car la concurrence, est,
et sera, toujours présente. Certains pays, comme ceux de la région
andine, commencent à envisager le post néolibéralisme, où les 7 milliards
d’humains conduiraient une économie de "développement pour tous" qui
tiendrait compte du coût du renouvellement des ressources Terre. C’est ce qu’ils
appellent le Buen Vivir. Des industriels/économistes comme Jérémy RIFKIN
abondent dans ce sens.
Néolibéralisme, égoïsme,
individualisme, pauvre, riche
Tous
les vivants sont en concurrence tous avec tous. Mais les ressources de vie sont
illimitées. Cette concurrence est donc en général non cruelle. Mais si une
pénurie apparaît, la lutte peut aboutir à la disparition de l'un des
protagonistes. Egoïsme, individualisme, néolibéralisme, pauvres et riches sont
des mots qui appartiennent aux groupes humains et qui interviennent en cas de
crise chez eux.
Pour continuer à obtenir leurs ressources
de vie, les humains se doivent de préserver
le renouvellement des ressources produites par la terre. C’est un rappel
à l’ordre, une prise de conscience de la gravité
de l’évolution des humains s’ils font fi du développement durable.
Gravité de l’évolution des humains
Les
vivants sont en quête permanente de ressources de vie et de reproduction. S'ils
ne trouvent pas les ressources nécessaires en relation avec leur mode de
production, leurs nombres diminuent et ils peuvent revenir au mode de production précédent. Par exemple,
il y a une étude de l'ONU qui prévoit trois scénarios en 2300: 2,5 milliards, 8
milliards ou 35 milliards d'humains.
En 2300, les humains vivront au présent comme ceux de 2014. Comme vivent au présent les premiers Homo Sapiens il y a 200 000 ans. Et comme vivent au présent dans le passé, le présent et le futur, tous les vivants.
En 2300, les humains vivront au présent comme ceux de 2014. Comme vivent au présent les premiers Homo Sapiens il y a 200 000 ans. Et comme vivent au présent dans le passé, le présent et le futur, tous les vivants.