mardi 14 octobre 2014

adaptation (C)


Jospeh H. ReichholfL'émergence de l'homme

L'adaptation ( page 85)

"L'évolution de la patte coureuse se rapproche donc plus de l'évolution de la capacité de vol et du comportement migrateur chez l'oie sauvage, qui se déplace sur des milliers de kilomètres pour trouver une végétation riche en matières nutritives, que des comportement de fuite devant l'ennemi. Cet exemple nous servira de modèle pour essayer de déterminer comment a pu se produire l'évolution qui a entrainé l'hominisation"

Éthologie

On réduit souvent l'évolution des vivants à une lutte pour la vie où c'est le plus fort qui l'emporte. 


C'est une erreur. 

Chaque vivant se trouve confronté à sa quête des Ressources de Vie et des Ressources de Reproduction. Il est en concurrence avec tous les vivants de son espèce et il considère tous les vivants qui n'appartiennent pas à son espèce et tout le non-vivant comme des Ressources de Vie. 

Étant donné que ces Ressources de Vie sont potentiellement infinies, la concurrence est, en général, pacifique. Et l'évolution se fait dans ce contexte.

L'oie développe ses pattes et ses ailes pour exploiter l'immensité des ressources qui se présentent à elle. Si elle ne le fait que pour fuir ses prédateurs, elle n'a pas le temps d'évoluer - une patte et une aile apparaissent au bout de millions d'années - et disparaît rapidement comme son prédateur, d'ailleurs.

Chez l'humain ce ne sont pas les guerres qui font avancer son évolution mais la main et la sociabilité qui ouvrent un champ de ressources infini comme le montre les Modes de Production Humain ( chasseurs-cueilleurs), Domestique ( les révolutions agricoles et de la domestication des animaux et des plantes) et Industriel (qui donnent aujourd'hui des ressources de vie à 7 milliards d'humains).

L'évolution des vivants terrestres depuis 3 milliards d'années est aussi paisible que l'évolution de l'univers depuis 13,7 milliards d'années. Ce n'est pas le plus fort qui l'emporte dans un combat mortel mais le mieux adapté sans que ni le "gagnant" ni le "perdant" ne s'en aperçoivent.

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