samedi 11 mai 2013

synapse (anecdotique)



Alain Prochiantz - Machine- Esprit

Éthologie

Lors de la sortie du corps de sa mère, l'humain possède une partie importante de son capital de cellules cérébrales soit environ 100 milliards. Mais elles ne sont que très peu interconnectées.

Ces interconnexions concernent les compétences du corps. Le bébé passe d'une situation où il ne sait pas ce qu'il voit, ni ce qu'il sent, ni ce qu'il touche ni ce qu'il goûte ni ce qu'il entend. Il ne maîtrise ni ses membres antérieures ni ses membres postérieurs. Ni bien d'autres fonction moins visibles.

Elles concernent également les compétences en relation avec le non-je: tous les autres humains, tous les autres vivants - animaux et végétaux - et enfin tout le non-vivant. Elles concernent la Quête des Ressources de Vie et la Quête de Ressources de Reproduction qui occupent tous les vivants pendant toute la durée qui s'écoule entre leur naissance et leur disparition.

Au fur et à mesure de son apprentissage, il y a câblage de cet apprentissage. Depuis l'apparition de son cerveau dans le ventre de sa mère jusqu'à l'âge de sept ans, 2 millions d’interconnexions sont créées chaque minute puis la cadence diminue mais ne s'interrompt pas. Toute compétence personnelle ou relationnelle est liée à des connexions cérébrales. Chaque cellule cérébrale peut en avoir entre 1 et 1000.

Cela est vrai pour tous les animaux qui sont des vivants munis de cerveau. L'animal est hétérotrophe: il ne cesse de se déplacer pour trouver ses ressources de vie qui sont potentiellement tous les autres vivants qui ne font pas partie de son espèce. Son cerveau ne cesse de câbler les réussites. Plus son action sur le je et le non-je est importante, plus son cerveau comporte de cellules et d'interconnexions. 

Les câblages sont définitifs dans leur parties essentielles et elles durent toute la vie sauf maladies qui peuvent entraîner leur destruction. Les premières interconnexions, celles qui interviennent dans le ventre de la mère puis jusqu'à l'âge de 7 ans sont les fondations de l'humain. Ce sont elles qui lui donnent ses évidences car elles deviennent en grande partie automatiques. Un humain apprend - à marcher, à utiliser ses mains, à parler, etc - puis il sait. Cela est vrai pour tout ce qu'il fait.

Et c'est ainsi qu'il y a des pauvres et des riche, des bons et des méchants. Mais il n'y a pas de déterminisme car à chaque instant il y a Quête des Ressources de Vie et des Ressources de Reproduction et cette quête modifie en permanence les interconnexions cérébrales en fonction du degré de réussite obtenu.