lundi 25 février 2013

animal (anecdotique)


Tout vivant pense même si chaque espèce considère toutes les espèces autres qu'elles ne pensent pas.

Quand les éléphants pleurent

Sue Savage-Rumbaugh - Ape language

"Si l'on passe sur la légère différence dans la forme de la face, on peut déchiffrer les émotions des grands singes aussi facilement et aussi précisément qu'on lit les sentiments et les émotions chez l'être humain. Il y a peu de sentiments que les grands singes ne partagent pas avec nous, sauf peut-être la haine de soi. Il ne fait aucun doute qu'ils expérimentent et expriment l'exubérance, la joie, la culpabilité, le remords, le dédain, l'incrédulité, la honte, la tristesse, l'émerveillement, la tendresse, la loyauté, la colère, le manque de confiance et l'amour. Un jour, peut-être, nous serons capables de faire la démonstration de l'existence de telles émotions sur un plan neurologique. D'ici là, seuls ceux qui vivent et interagissent avec les grands singes dans la même proximité qu'avec les membres de leur propre espèce se révèleront capables de comprendre l'ampleur des similitudes de comportement entre le grand singe et l'homme"


René Descartes
"Car c'est une chose bien remarquable qu'il n'y a point d'hommes si hébétés et si stupides, sans en excepter même les insensés, qu'ils ne soient capables d'arranger ensemble diverses paroles, et d'en composer un discours par lequel ils fassent entendre leurs pensées; et qu'au contraire il n'y a point d'autre animal, tant parfait et tant heureusement né qu'il puisse être, qui fasse le semblable. Ce qui n'arrive pas de ce qu'ils ont faute d'organes [...]. Et ceci témoigne pas seulement que les bêtes ont moins de raison que les hommes, mais qu'elles n'en ont point du tout"
(Discours de la méthode, édition établie par A. Bridoux, Œuvres et lettres de Descartes, pp 165-166, Gallimard 1953)




Descartes  "osa dire que les bêtes étaient de pures machines qui cherchaient à manger sans avoir appétit, qui avaient toujours les organes du sentiment pour n'éprouver jamais la moindre sensation, qui criaient sans douleur, qui témoignaient leur plai- sir sans joie, qui possédaient un cerveau pour n'y pas recevoir ridée la plus légère, et qui étaient ainsi une contradiction perpétuelle de la nature.
( Voltaire - Le Philosophe ignorant - Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome 26 - p 51)