mardi 22 avril 2014

indochinois ( notes)




Lucien Bodard -  Monsieur le Consul - Le fils du Consul - Anne Marie

Lucien nait à Chongqing et  fait ses premiers pas derrière son père, devenu à la force du poignet, consul général de France à Chengdu rattaché au Haut Commissariat Français en Indochine. Il ne rentre en France que pour entamer ses études secondaires et se lancer dans la carrière de journaliste. En tant que fils d'un super mandarin ( mandarin français), il pénètre les arcanes de la vie chinoise, de sa culture et de sa langue. Mais tout le confirme dans la supériorité transcendante de la France par rapport à ces contrés. 

Cela lui permet d'écrire une somme sur la guerre en Indochine où ne comprenant rien, il est incapable d'expliquer quoi que ce soit. Moins il comprend et plus il écrit. 

Dans cette première trilogie, il est question des trois personnages qui comptent le plus dans sa vie: son père, sa mère et lui-même. A chaque fois on retrouve la même incapacité à apporter du sens et de la perspective. Il décrit de manière interminable comme un journaliste pisse de la ligne à longueur de journées.Les détails sont intéressants, ce sont des faits mais un amoncellement de faits c'est un tas de sable et non une cathédrale. 

Il ne reste rien une fois que l'on referme le livre. 




Lucien Bodard - La guerre d'Indochine : L'enlisement, l'humiliation et l'aventure

Un gros livre pour ne raconter que deux ans marqués par un pâle espoir que l'Indochine restituée par le Japon à La France après un règne dur et cruel lui restera attachée pour toujours. Le général Carpentier est sur le point d'être vaincu quand in extremis son successeur, Pierre de Lattre de Tassigny remporte une victoire, hélas, sans lendemain.  Lucien Bodard a en tête deux modèles: la guerre traditionnelle européenne où Louis XIV et Napoléon ont porté la France au firmament des États Européens et la faiblesse inexorable d'une fourmilière aveugle, inculte et pauvre. Pour Bodard, si la France est vaincue c'est à cause de la médiocrité de ses dirigeants politique et militaires. 

Du côté français on trouve des véhicules, des avions et bientôt le napalm que De Lattre utilise sans vergogne au nom de la raison du plus fort. Du côté indochinois, il y a une cohésion extraordinaire et une résistance permanente jusqu'à la mort. C'est un peuple qui sait qu'il cessera d'exister s'il pactise avec la France. 

En 1952, ces seules visions prévalent. Qui peut imaginer le bond en avant des petits dragons puis des grands et la probable hégémonie chinoise dans les 50 ans qui viennent?

C'est un roman de science fiction à l'envers. Il est sans intérêt. Bodard est un Honoré de Balzac qui aurait écrit ses romans en ratant l'émergence de la bourgeoisie.