Cahiers antispécistes
Damien Baldin - Histoire des animaux domestiques (XIXe-XXe siècle)
FC
Éthologie
1) L'animal par rapport à l'homme ne serait pas une machine cartésienne, mais comme un nourrisson par rapport à l'humain adulte ou comme les peuples premiers par rapport aux européens?
L'humain est comme tout vivant en éternelle évolution depuis la rencontre d'un gamète femelle et d'un gamète mâle jusqu'à sa disparition. On ne peut dire que l'un quelconque de ses états qu'il occupe à chaque seconde de son début à sa fin soit plus représentatif qu'un autre. En outre, l'humain qui apparaît à un moment donné n'est qu'une forme que les vivants prennent depuis leur apparition jusqu'à leur disparition puisqu'il suffit de remonter suffisamment dans le passé pour trouver un ancêtre commun à tous les vivant qui viennent à se côtoyer ou non quelle qu'en soit la différence. Et plus généralement les vivants ne sont qu'une forme du non-vivant: toutes les lois chimiques et physiques les concernent tout autant.
Les peuples premiers qui existent encore font partie des humains du Mode de Production Humain. La concurrence générale pour les ressources de vie a pour conséquence que lorsque des humains d'un mode de production plus ancien entrent en contact avec ceux qui sont dans un mode de production plus complexe, les premiers ont tendance à disparaître: les Grandes Découvertes donnent lieu à de grands génocides actifs ou passifs. L'expansion des humains du Mode de Production Industriel vers les humains du Mode de Production Domestique donnent lieu à tous les colonialismes européens vers l'Afrique et l'Asie. Comme il n'y a pas de génocide général, il y a peu à peu fusion entre ces différents groupes: aux guerres coloniales succèdent les mégalopoles d'Abou Dabi et du Qatar.
2) En 1850, on interdit l'utilisation du chien comme force de traction?
Ce n'est qu'une anticipation par rapport à la mécanisation des transports: il y a aujourd'hui aux États-Unis une voiture par habitant. Mais là où c'est nécessaire, on garde les chiens de traîneaux. On interdira jamais l'utilisation des non-humains comme alimentation parce que tous les animaux - et pas seulement les humains - sont hétérotrophes alors que les plantes sont autotrophes.