vendredi 11 mai 2012

guerrier (anecdotique)

Les Guerriers du froid. Vie et mort des soldats de l'Armée rouge 1939-1945
(Ivan's War. The Red Army 1939-1945)

 Catherine Merridale
 

Citation de Raphaelle Branche - Le Monde - 11 mai 2012
La reconquête du territoire national achevée, les soldats soviétiques se livrent à "une orgie de crimes de guerre"



Éthologie

N'y a t il eu que cette reconquête qui a donné lieu à ces manifestations? Ou bien toutes les (re)conquêtes en sont-elles accompagnées? Si non, il nous faut un nouveau tribunal de Nuremberg. Si oui, il faut remplacer l'histoire par l'éthologie humaine afin de traiter encore plus objectivement les faits historiques.

A force d'enseigner le passé où l'on efface ce que l'on veut, on permet à ce passé de devenir notre futur. Si nous signalons pour chaque guerre le nombre de morts et de viols - utiles quand nous les commettons chez nos ennemis et douloureux quand ces ennemis les commettent chez nous - il est possible que nos commémorations historiques deviennent l'occasion de la réconciliation de tous les humains qui descendent tous de ces quelques centaines de milliers de nos ancêtres qui quittèrent l'Afrique - ou y restèrent - il y a 70 000 ans. 


Livre décevant. Où est le travail de Raul Hilberg descriptif et sans jugement de valeur. 

1) "La Bataille de Stalingrad fit 750 000 morts en 6 mois" 

En 1942, la population soviétique représentait 190 000 000 d'habitants environ. Si l'URSS avait été une tribu de 253 habitants, cela aurait un mort.


2) "30 millions de Soviétiques furent mobilisés dont 8 millions furent tués. En tout, il y eu 27 millions de morts"
Soit une personne sur 7. Si nous revenons à notre tribu de 253 soviétiques, cela fait 36 personnes. C'est un chiffre raisonnable. 


3) Chacun sait que les 30 Glorieuses sont en partie le rattrapage des pertes humaines et matérielles de la guerre. En 1970, il y a 240 000 000 habitants en Russie. Le vide est comblé.


4) Catherine Merridale n'a pas jugé utile de compter le nombre de viols mais elle se livre à une série d'explications qui vont 
- du déni - qu'est ce qu'un viol à côté de Maïdanek  
- à l'oubli  " que pèse dans leur souvenir un instant de colère  par rapport aux longues journées d’hôpital, ou aux copains, aux marches de nuit, aux chansons? "
- et à la justification pure et simple


En conclusion:
Tous les humains en guerre se livrent à des actes terribles depuis leur spéciation. Plus ils sont nombreux, plus il y a de victimes - c'est une la palissade - et plus ils sont nombreux plus leurs armes sont efficaces de manière démultipliée.
Nous attendons que les gardiens du respect des lois de la guerre écrivent leur rapport et que ceux qui le méritent chez les vainqueurs soient déférés devant la CPI.