mercredi 27 novembre 2013

social (anecdotique)



Axel Honneth - Ce que social veut dire - tome I : Le déchirement du social


Éthologie

On a souvent l'habitude d'opposer les humains à tous les autres vivants. Ces derniers sont sans intelligence et ils se dévorent mutuellement et n'ont aucune conscience l'un de l'autre. Dès que nous sortons des humains, il y a une masse indistincte. 

Pour montrer que l'humain est descendu au plus bas de son humanité, on dit que "l'homme est un loup pour l'homme". 

Il y a là une contradiction avec ce que nous voyons et expérimentons des végétaux et des animaux. Il y a les vivants domestiqués du Mode de Production Domestique depuis les chevaux qui sont des instruments de conquêtes pour un grand nombre de peuples  jusqu'aux vastes champs de céréales, de légumes ou d'arbres fruitiers. Et il y a la nature vierge avant l'émergence des humains ou à une époque où leur impact était négligeable. Cette nature vierge si elle ne correspond pas à l'ordre souhaité par les humains montrent néanmoins une grande discipline que nous pouvons considérer comme l'expression du social chez les non humains. Il y a de vastes forêts de sequoias cohabitant les uns avec les autres pendant des millénaires et des troupeaux de loups bien organisés pour leur Quête de Ressources de Vie et de Ressources de Reproduction. 

Une espèce vivante considère toutes les autres espèces comme une ressource de vie: c'est pourquoi il faut corriger le proverbe précédent de la manière suivante " l'homme est comme un homme pour le loup".  A l'intérieur de l'espèce cette devise devient "l'homme est comme un homme pour l'homme", car tous les vivants d'une espèce sont en concurrence les uns avec les autres dès que leur quête de ressources est en question. Par exemple dans le domaines des Ressources de Vie les Européens éliminent les Indiens des Amériques à partir de XVI° et, dans le domaine des Ressources de Reproduction,  il y a, aux dernières nouvelles, 200 000 prostituées en Allemagne dont peu d'entre elles semblent affiliées à la Sécurité Sociale, possibilité offerte par la loi de 2002 et ce pour un chiffre d'affaires de 14 milliards d'euros.

Le déchirement social concerne tous les vivants.

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