jeudi 6 septembre 2012

loup (anecdotique)




Kamala, une louve dans ma famille


Éthologie

 
Ne pas rater le dernier chapitre, le 23, "la fin de Kamala" dont voici des extraits arbitraires mais qui correspondent bien à ce blog.


p. 313:
"Thomas Hobbes en fondant la philosophie politique et le libéralisme, a choisi à tort le loup comme l'exemple même d'un état de nature fondé selon lui sur l'égoïsme, alors que cet animal s'est révélé un modèle d'altruisme, de répartition équitables des ressources entre les congénères et de gestion durable des écosystèmes." 

p. 317:
"Comment et pourquoi les sociétés égalitaires de chasseurs cueilleurs, qui existaient depuis plus de 2 millions d'années ... se sont-elles transformées durant les derniers milliers d'années en chefferies puis en Cités Etats avec sédentarisation, propriété individuelle, surplus des biens confisqués par des privilégiés, domestication des animaux?"

Étonnante question dont voici la réponse:
"La technologie d'Homo Sapiens lui a permis de multiplier ses ressources et donc sa population, qui est passée d'un demi-million d'humains vers -35000 ans à cinq millions en -10000, de 1 milliard en 1800 à 3 en 1960, de 6 milliards en 1998 à 7 pour le moment et 10 en 2050...
Avec ce petit rappel: il y a 220 loups en France en 2012...

p. 318:
... le "développement" humain permanent ne peut être "durable" et ... notre espèce est handicapée par son déficit d'instinct, par son intelligence et ses capacités d'adaptation extraordinaires, mais à court terme.

p. 318:
... l'homme qui n'est pas seulement carnivore et ne dépend pas entièrement de ses proies, peut les surexploiter jusqu'à les éliminer... Et comme on le sait, son impact ne se limite pas à la prédation puisqu'il fait aussi disparaître les milieux naturels.

p. 319:
... on en vient plutôt à se demander  .... si c'est notre espèce qui a un avenir.

p. 321 - allocution de Claude Levi-Strauss à l'Unesco en 1971.
" Le respect que nous souhaitons obtenir envers ses pareils n'est qu'un cas particulier du respect qu'il devrait ressentir  pour toute forme de vie. En isolant l'homme du reste de la création, en définissant trop étroitement les limites qui l'en séparent, l'humanisme occidental hérité de l'Antiquité et de la Renaissance l'a privé d'un glacis protecteur et, l'expérience du dernier et du présent siècles le prouve, l'a exposé sans défense à des assauts fomentés dans la place forte elle-même. Il a permis que soit rejetées, hors des frontières arbitrairement tracées, des fractions chaque fois plus prochaines d'une humanité à laquelle on pouvait d'autant plus facilement refuser la même dignité qu'au reste qu'on avait oublié que si l'homme est respectable, c'est d'abord comme être vivant plutôt que comme seigneur et maître de la création: première reconnaissance qui l'eût contraint à faire preuve de respect envers tous les êtres vivants."